CBD en France, mensonges et vérité
Un peu d'histoire
23 octobre 2018, une date à marquer d'une pierre blanche pour le CBD en France, ses acteurs et ses consommateurs. Après avoir été persécutés pendant des mois, les acteurs du CBD voient une lueur d'espoir alors que la cour d'appel d'Aix en Provence s'est prononcée sur le cas de la société Kanavape, première entreprise Française à avoir commercialisé une vapoteuse au CBD. La cour d'appel créé la surprise en renvoyant l'affaire à la cour Européenne, estimant que la loi Française est peut être incompatible avec le droit Européen.
Lors de sa lancée en 2014, la cigarette électronique au CBD avait suscité un engouement certain mais aussi la colère de la ministre de la santé. Le tribunal de Marseille avait lourdement condamné en janvier 2018 les 2 associés de Kanavape à des peines de 18 et 15 mois de prison avec sursis ainsi qu’à une amende de 10 000 euros chacun.
Entre temps, une autre ministre de la santé s’était prononcée sur le sujet du CBD en France en déclarant que la cannabidiol en cigarette électronique "apparaissait comme légal". Il n'en fallait pas plus pour que des dizaines de boutiques spécialisées dans la vente de produits à base de CBD fleurissent en France.
S'en suit une histoire assez incroyable avec des magasins qui ouvrent au moment où d'autres subissent des perquisitions, une interview surréaliste de la ministre de la santé qui reconnait à demi mot qu'elle ne connait absolument pas le sujet.
Quelques semaines plus tard, nous sommes le 11 juin 2018 et la MILDECA (Mission interministérielle de Lutte contre les Drogues et Conduites Addictives) publie un point sur la législation des produits issus du chanvre, du cannabis, et plus généralement sur le commerce de CBD. Cette mise au point précise qu'aucun produit issu du cannabis n'est toléré en France, et que seuls les produits issus de la fibre ou graine de chanvre sont autorisés. Ceci n'étant qu'une simple mise au point de la mission interministérielle et n'ayant pas valeur de loi.
Cette mise au point est suivie fin juillet 2018 d'un avis de la chancellerie qui recommande aux procureurs d'assurer "avec fermeté" la...